La pluie tombait à torrent sur Londres, et le bruit des gouttes qui éclataient sur le toit de notre maison me donnait la chair de poule. Les nuages noirs cachaient complètement le soleil, l'obscurité faisait penser à un début de soirée, et non pas à un milieu d'après midi, comme c'était présentement le cas. C'était le temps parfait pour un départ, pour des au revoir, où des adieux. Assise sur les marches du perron, je regardais ma sœur, dans le voiture, assise à la place passager, tandis que ma mère chargeait toutes les valises dans le coffre. Elle avait l'air aussi déchirée que moi. Ma mère revint vers moi, me déposa un rapide baiser sur le haut de la tête, et s'éloigna, rentra dans l'automobile, et mis le contact en route. Je secouais la main, trempée jusqu'aux os, en regardant le véhicule s'éloigner de plus en plus. Ma père resta debout, près de moi, le regard dans le vague. Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés là, figés, sous l'averse. Peut-être dix minutes. Peut-être deux heures. Au bout d'un moment, mon paternel me pris par la main, me tirant vers la maison. "Il est temps de rentrer, tu vas attraper froid." Je le suivis, comme une poupée de chiffon. Je n'avais plus la force de résister. On m'avais arraché la moitié du cœur.
Néanmoins, étant enfant, personne n'aurait pu soupçonner ce traumatisme. En effet, je grandissais et m'épanouissais comme une gamine normale, bien que la seule personne à partager ma vie fut mon père. Mon père, qui prônait une éducation laxiste, qui me considérait comme une adulte et qui me laissait, en gros, faire toutes les conneries qui me passaient par la tête. J'en ai d'ailleurs fait un bon paquet, et j'ai fini aux urgences plus de fois que la moyenne, même si je n'étais pas une enfant difficile. Je laissais mon père relativement tranquille, je m'amusais toute seule, comme le font les enfants uniques, ce que j'étais devenue. je faisais mes devoirs avec application, et, même si je n'étais pas plus douée que les autres, je restais dans la moyenne, parfois même un peu au dessus. Mais, pour mon père, peu lui importait que je sois dernière où première, tant que je faisais de mon mieux. Pour lui, les notes n'étaient que des choses abstraite, et même, une monstruosité, qui poussait les enfants à se dévaloriser où à se croire supérieur, et qui instaurait une hiérarchie dans la cour de récréation. Bref, du radotage de vieux hippie frustré qu'à l'époque, je ne comprenait absolument pas.
Je pense que c'est à l'adolescence que ça a commencé à déconner, et que, par la même occasion, c'est devenu intéressant. J'avais quinze ans quand mon psychiatre m'a diagnostiquée comme souffrant de dépression nerveuse. J'ai été mise sous cachets, des antidépresseurs, des somnifères, des anxiolytiques et d'autres merdes dont j'ai oublié le nom. Génial, pour une gamine de quinze ans, vous ne trouvez pas ? D'ailleurs, bien que j'ai vu plus de spécialistes que nécessaire, aucun n'a jamais u trouver les raisons de mon mal être. Mais, toute seule, avec du recul, j'ai toujours su que c'était parce que j'étais incomplète. Vous avez surement entendu dire que le lien entre des jumeaux est le plus fort qui soit. C'est probablement vrai. Je me disais qu'elle n'allait pas bien, et que je ressentais ça. Où alors, que c'était simplement son manque. Je savais simplement qu'elle n'était pas là, que j'avais besoin d'elle. Néanmoins, au bout de plusieurs années, avec l'aide de mon père et de mes amis, j'ai réussi à me reconstruire. ce n'étais pas facile, loin de là. Mais ça en valait la peine.
Néanmoins, étant enfant, personne n'aurait pu soupçonner ce traumatisme. En effet, je grandissais et m'épanouissais comme une gamine normale, bien que la seule personne à partager ma vie fut mon père. Mon père, qui prônait une éducation laxiste, qui me considérait comme une adulte et qui me laissait, en gros, faire toutes les conneries qui me passaient par la tête. J'en ai d'ailleurs fait un bon paquet, et j'ai fini aux urgences plus de fois que la moyenne, même si je n'étais pas une enfant difficile. Je laissais mon père relativement tranquille, je m'amusais toute seule, comme le font les enfants uniques, ce que j'étais devenue. je faisais mes devoirs avec application, et, même si je n'étais pas plus douée que les autres, je restais dans la moyenne, parfois même un peu au dessus. Mais, pour mon père, peu lui importait que je sois dernière où première, tant que je faisais de mon mieux. Pour lui, les notes n'étaient que des choses abstraite, et même, une monstruosité, qui poussait les enfants à se dévaloriser où à se croire supérieur, et qui instaurait une hiérarchie dans la cour de récréation. Bref, du radotage de vieux hippie frustré qu'à l'époque, je ne comprenait absolument pas.
Je pense que c'est à l'adolescence que ça a commencé à déconner, et que, par la même occasion, c'est devenu intéressant. J'avais quinze ans quand mon psychiatre m'a diagnostiquée comme souffrant de dépression nerveuse. J'ai été mise sous cachets, des antidépresseurs, des somnifères, des anxiolytiques et d'autres merdes dont j'ai oublié le nom. Génial, pour une gamine de quinze ans, vous ne trouvez pas ? D'ailleurs, bien que j'ai vu plus de spécialistes que nécessaire, aucun n'a jamais u trouver les raisons de mon mal être. Mais, toute seule, avec du recul, j'ai toujours su que c'était parce que j'étais incomplète. Vous avez surement entendu dire que le lien entre des jumeaux est le plus fort qui soit. C'est probablement vrai. Je me disais qu'elle n'allait pas bien, et que je ressentais ça. Où alors, que c'était simplement son manque. Je savais simplement qu'elle n'était pas là, que j'avais besoin d'elle. Néanmoins, au bout de plusieurs années, avec l'aide de mon père et de mes amis, j'ai réussi à me reconstruire. ce n'étais pas facile, loin de là. Mais ça en valait la peine.